Windows : comment connaître l’état de santé de son disque dur ou disque SSD ?
Sommaire
I. Présentation
Dans ce tutoriel, nous allons apprendre à utiliser des outils pratiques et fiables permettant de connaître l’état de santé de son disque dur, de son disque SSD ou son disque externe USB.
Comme tout composant d'un ordinateur, le support de stockage est susceptible de tomber en panne. Sur un poste de travail, le disque dur (HDD) ou le disque SSD sert à stocker les fichiers systèmes et les données de l'utilisateur. Des données importantes qui peuvent avoir une valeur inestimable pour l'utilisateur.
Si vous constatez une instabilité sur votre système, ou que votre disque dur mécanique émet un bruit suspect, il peut s'avérer judicieux de tester votre disque pour connaître son état de santé. Par ailleurs, il est recommandé d'effectuer des sauvegardes régulières de vos données afin d'éviter une perte de données.
Pour nous aider, nous pouvons utiliser différents outils. Il en existe une panoplie, qu’ils soient en mode graphique ou en ligne de commande. En plus d'indiquer l’état de santé général du disque, ces outils peuvent fournir d'autres informations telles que le nom du fabricant, le numéro de série, la version du firmware du disque, etc. Certains sont même utilisés pour réparer des partitions de disques défectueuses.
Les outils avec une interface graphique, qu’ils soient fournis par le BIOS/UEFI de l’ordinateur, par un développeur tierce, ou par un fabricant de disque, s'appuie dans une majorité des cas sur la technologie S.M.A.R.T. SMART, pour Self-Monitoring Analysis and Reporting Technology, que l'on peut littéralement traduire par « Technique d’Auto-surveillance, d’Analyse et de Rapport ».
Cette technologie utilisant des capteurs électroniques électromagnétiques insérés dans certains disques actuels, a pour but d’analyser ces derniers afin de générer un rapport sur l’état de santé général, décris par des indicateurs hexadécimaux, suivi d’une valeur comprise entre 1 et 253 en fonction du constructeur. Bien que la technologie S.M.A.R.T soit standardisée, chaque constructeur peut utiliser une échelle de valeur et des indicateurs qui lui plaisent, tout en respectant la norme. Plus d’informations sur le S.M.A.R.T ici.
II. Découverte de l'outil chkdsk
Le logiciel « chkdsk.exe » (abréviation de Check Disk ou Contrôle de disque en français) est un utilitaire propre aux systèmes d’exploitation Microsoft. Il fonctionne intégralement en ligne de commande et est souvent utilisé pour rechercher et réparer des clusters défectueux sur un volume de stockage.
À titre de rappel, un cluster est l'agrégation d’un ou de plusieurs secteurs (plus petite unité d’allocation physique d’un disque) pour en faire une unité d’allocation logique selon un type de système de fichiers spécifique (NTFS, FAT, FAT32, exFAT, etc.) implémenté sur un système.
Ce qui s’avère être très intéressant, car en réalité des clusters « malades » sont le plus souvent des signes annonciateurs de secteurs de disques, eux aussi, « malades ». Autrement dit, d’un disque presque en fin de vie.
Pour exécuter le logiciel chkdsk.exe, on a deux options :
- On va le chercher depuis son répertoire « C:\Windows\System32 » et on l’exécute en tant qu’Administrateur. Il s’exécutera alors en lecture seule, c'est-à-dire qu’il analysera simplement le stockage afin de rechercher d’éventuelles erreurs…Sans toutefois effectuer de réparations quelconques même si cela est nécessaire. Ce mode n'étant pas interactif, nous ne pouvons pas préciser d'options.
- On ouvre l’invite de commande en tant qu’Administrateur et on appelle la commande « chkdsk » avec les options voulues. Nous allons privilégier cette méthode. Voici la syntaxe à respecter :
chkdsk [<volume>[[<path>]<filename>]] [/f] [/v] [/r] [/x] [/i] [/c] [/l[:<size>]] [/b]
Où :
- chkdsk est le logiciel à exécuter.
- volume est la lettre du chemin d’accès du volume sur lequel on veut travailler.
- /f, /r, /x, /c, /v, etc. sont des options à appliquer en fonction de l’objectif à atteindre (correction des erreurs de disque, récupération des informations sur des secteurs illisibles, etc.)
- « <path> » et « <filename> » sont les paramètres du chemin relatif à un fichier sur lequel on souhaite travailler (rarement utilisé dans le cadre d’une réparation).
Comme évoqué précédemment, on peut bien évidemment entrer la commande « chkdsk » sans options, et elle se chargera juste d’analyser le ou les disques connectés au système en 3 étapes (Examen de la structure du fichier de base, examen de liaison des noms de fichiers, Examen des descripteurs de fichiers) et de produire un rapport sans action supplémentaire.
Si on veut aller plus loin que la simple production d’un rapport sur l’état de santé du disque (analyse, réparation des clusters défectueux ou illisible et extractions des fichiers par exemple), il est nécessaire de préciser le volume sur lequel on veut travailler ainsi qu’une ou plusieurs options en paramètres. Ainsi, l'analyse ira bien au-delà de « trois étapes ».
La commande « chkdsk x: /f /r » est souvent la plus utilisée (remplacer « x » par la lettre du chemin d’accès au lecteur à analyser) dans le cadre de la réparation et de la récupération d’une partition (ou des fichiers) passée sous RAW par exemple.
chkdsk x: /f /r
Note : La commande « chkdsk » ne s’applique que sur des disques locaux et non sur des volumes distants comme ceux accessibles en réseau via un partage SMB , par exemple.
La commande «chkdsk » peut bien évidemment être automatisée et lancée à un moment précis en la mettant dans un fichier ".bat" qu’on exécutera ensuite par l'intermédiaire d'une tâche planifiée dans Windows. Ceci doit être configuré via le Planificateur de tâches du système.
Plus d’informations sur la commande « chkdsk » sur ce lien : chkdsk
III. Vérifier l'état de santé d'un disque avec CrystalDiskInfo
Certainement l’outil de test le plus répandu et le plus utilisé, du fait de sa compatibilité avec la plupart des disques, que ce soit des disques mécaniques ou des disques avec une mémoire flash (SSD). Peu importe le constructeur Seagate, Western Digital, SanDisk, etc. et qu’ils soient montés en RAID ou en volume simple, CrystalDiskInfo pourra fonctionner.
L'un des autres avantages de ce dernier est qu’il est totalement gratuit, que ce soit en version portable ou installable sous Windows.
CrystalDiskInfo s’appuie sur la technologie S.M.A.R.T pour produire un rapport sur l’état de santé d’un disque donné (généralement sous trois couleurs) :
- Bleu (Correct) : disque en bonne santé
- Jaune (Prudence) : disque avec quelques défauts…Mais, encore fonctionnel.
- Rouge (Mauvais) : disque défectueux (cas des partitions RAW)
De plus, il permet également d’obtenir une multitude d’informations sur ce dernier (fabricant du disque, taille, numéro de série, version du firmware, mode transfert des données, le nombre d’heures de fonctionnement, la température, etc.) et donne même la possibilité d’envoyer des notifications à l’utilisateur de façon visuelle (e-mail) ou sonore, etc.
Tous ces éléments détermineront bien sûr s’il faut continuer de garder et/ou d’utiliser le disque ou pas.
Note : CrystalDiskInfo ne fonctionne qu’avec des disques intégrant la technologie S.M.A.R.T et il ne fonctionne pas avec les clés USB ainsi que les lecteurs réseaux. Par contre, il fonctionne avec les disques externes USB. De plus, il permet juste d’afficher un rapport détaillé quant à l’état de santé d’un disque et n’offre en aucun cas la possibilité d’une quelconque réparation logique.
Pour télécharger CrystalDiskInfo, rendez-vous sur SourceForge (dépôt officiel pour télécharger l'outil) :
IV. Le BIOS/UEFI et les outils constructeurs
Certains BIOS/UEFI d’ordinateurs peuvent aussi aider à obtenir des informations relatives à l’état de santé d’un disque. Cet outil intégré à la machine peut s'appuyer sur la technologie S.M.A.R.T et/ou sur une technologie mise au point par le constructeur, avec des tests personnalisés.
À la suite de cet auto-test de disque court ou long, un code (ou un identifiant) est généré. Il faudra ensuite récupérer et aller comparer (en plus d’autres informations comme la version du BIOS/UEFI) à des résultats stockés dans une base de données en ligne.
A. L'outil ePSA de Dell
Dell, par exemple, propose l’outil ePSA (Enhanced Pre-Boot System Assessment) intégré à son BIOS/UEFI et qui est utilisé pour effectuer un diagnostic manuel complet des éléments de ses ordinateurs (carte mère, RAM, lecteur DVD, disque dur, etc.) et naturellement, renvoyer un message en cas d’erreur ou pas. Il peut aussi bien évidemment être configuré pour se lancer automatiquement au démarrage.
Une fois le test effectué, il ne reste plus qu’à récupérer les informations relatives au test et aller les comparer en ligne.
Voici en dessous quelques liens vers des tableaux de référence pouvant justement aider à donner des informations relatives aux codes générés par les tests ePSA.
- Tableau de référence des codes d’erreur ePSA et PSA et des étapes de dépannage (série 2000-8NNN)
- Tableau de référence des codes d’erreur ePSA et PSA et des étapes de dépannage (série 2000-0NNN)
- Tableau de référence des codes d’erreur ePSA et PSA et des étapes de dépannage (série 2000-4NNN)
D’autres fabricants d’ordinateurs propose aussi de tels services, il suffit juste de rechercher des informations sur le fabricant de votre ordinateur.
B. L'outil SeaTools de Seagate
Des fabricants de disques peuvent aussi fournir des utilitaires pour effectuer des tests de disques. Seagate, par exemple, a mis sur pied l'outil de diagnostic gratuit "SeaTools" s’appuyant sur la technologie S.M.A.R.T. Il reconnait la quasi-totalité des supports connectés (USB, S/PATA, SCSI, etc.) au système à partir duquel il est exécuté et ceci indépendamment du constructeur. Il est disponible pour les systèmes Windows et Linux. Cependant, il ne fournira pas d’informations on ne peut plus complète que sur ses propres produits à lui (Seagate).
Ces derniers offrent également des fonctionnalités supplémentaires telles que la mise à jour du firmware des disques, la création et le formatage des partitions de disques, réparation des partitions, etc.
Une version entreprise est bien évidemment disponible uniquement pour des disques Seagate et connectés en SCSI et en Fibre Channel conçus pour des serveurs et autres postes de travail. Ceci ajoute la prise en charge les tests de plusieurs lecteurs simultanément ainsi que séquentiellement.
Pour obtenir plus d'informations sur l'outil SeaTools, ou le télécharger, vous pouvez consulter le site officiel :
C. L'outil Western Digital Dashboard
Western Digital fournit aussi un utilitaire similaire à SeaTools. Il est appelé « Western Digital Dashboard ». À la différence de SeaTools, il gère très bien ses propres produits et est un peu moins ouvert aux fabricants tiers (simple détection de disques connectés et pas assez d’informations sur ces derniers). Il est uniquement disponible sous Windows.
Pour obtenir plus d'informations sur l'outil Western Digital Dashboard, ou le télécharger, vous pouvez consulter le site officiel :
V. Conclusion
Nous venons d’énumérer un ensemble de méthodes utiles pour connaître l’état de santé d’un disque, chacune selon sa technologie et son mode de fonctionnement. Ces actions sont le plus souvent très bénéfiques dans le cadre de la maintenance préventive et le suivi d’un système informatique, ou lorsque vous avez un doute avec un disque. Le fait d'anticiper une panne pourra vous permettre de vous prémunir contre une perte de données et une interruption de service inattendue.
De plus, pensez à créer des sauvegardes régulières de vos données, sans attendre la moindre alerte de panne ; une partition défectueuse est souvent précédée d’un défaut physique (secteurs touchés) sur le disque que les outils logiques ne peuvent corriger.
Dans le cas d’une chute ou d’un choc de disque, par exemple, vous pouvez vous servir de l’utilitaire TestDisk pour extraire vos données au cas où la ou les partition(s) sont passées sous RAW. Il sera utile dans ce cas présent et les outils cités dans cet article ne pourront pas vous aider.
Si vous connaissez d’autres outils pouvant aider dans ce sens, n’hésitez pas à commenter cet article.
DiskDrill :
C’est un logiciel de récupération de données populaire pour Windows et macOS qui permet de récupérer des fichiers supprimés ou perdus à partir de divers supports de stockage, tels que les disques durs, les clés USB et les cartes mémoire.
Il utilise plusieurs techniques de récupération avancées, notamment :
• Deep Scan : Analyse en profondeur le disque pour trouver des traces de fichiers supprimés.
• Recovery Vault : Récupère les fichiers à partir d’un espace de stockage caché sur le disque.
• Universal Partition Recovery : Récupère les données à partir de partitions corrompues ou formatées.
DiskDrill propose une version gratuite qui permet de récupérer jusqu’à 1 Go de données, ainsi qu’une version Pro payante qui offre des fonctionnalités supplémentaires, telles que la récupération de partitions et la création d’images de disque.
Quelques points clés à retenir sur DiskDrill :
• Avantages:
– Facile à utiliser
– Efficace pour récupérer des fichiers supprimés ou perdus
– Prend en charge divers types de supports de stockage
– Offre une version gratuite
• Inconvénients:
– La version gratuite a une limite de récupération de 1 Go
– La version Pro peut être coûteuse
– Ne peut pas récupérer toutes les données dans tous les cas
Enconclusion, DiskDrill est un outil précieux pour quiconque a besoin de récupérer des partitions ou des données perdues.
Pour crystal disk j’ai tjrs douté des résultats.
J’avais un SSD neuf Kingston, et par curiosité je prends crystal disk pour voir et il était détecté HS.
Et j’avais un autre disque qui lui était bien HS(secteurs défectueux, tête qui claque etc) je le savais, donc par curiosité je test aussi, et lui il le le détecte en bonne santé full 😂😂