Le gouvernement veut pouvoir accéder aux conversations WhatsApp, Telegram, Signal, etc.
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, souhaite qu'une porte dérobée soit intégrée dans le système de chiffrement utilisé par WhatsApp, Telegram, etc... Afin que les forces de l'ordre puissent accéder facilement au contenu des conversations dans le cadre d'une enquête.
C'est une triste réalité, actuellement, la situation en France est tendue, notamment suite à l'attentat d'Arras qui a eu lieu il y a quelques jours. Pour Gérald Darmanin, les méthodes de renseignements actuelles ont leur limite, et il aimerait que les autorités françaises puissent accéder facilement aux conversations des messageries comme WhatsApp, Telegram, ou encore Signal. Ceci viendrait s'ajouter à la possibilité d'écouter les appels téléphoniques et de lire les SMS.
En effet, sur ces messageries chiffrées, il est difficile d'espionner les utilisateurs, car du chiffrement de bout en bout est utilisé. En principe, il n'y a que les deux interlocuteurs qui peuvent accéder au contenu des conversations. C'est tout l'intérêt, afin d'assurer la confidentialité et la sécurité des échanges. Le problème, c'est que ces applications peuvent être utilisées par tout le monde, y compris par des terroristes et des délinquants.
Comme certains de ses prédécesseurs, Gérald Darmanin n'est pas satisfait de cette situation. Il aimerait que la loi autorise l'intégration d'une porte dérobée permettant de "casser le chiffrement" sur de demande des autorités. Tout simplement, il aimerait pouvoir demander à WhatsApp, Telegram, etc... le contenu d'une conversation lorsque la personne représente une menace, afin de gagner du temps et obtenir des informations précises.
Toutefois, il y a peu de chances que les éditeurs de ces applications acceptent une telle requête, car cette technique est très intrusive. Par ailleurs, elle remet en cause le chiffrement de bout en bout qui deviendrait vulnérable : ceci ouvrirait la porte à des dérives, forcément. Pour le gouvernement français, l'alternative serait de recourir à un logiciel espion comme le célèbre Pegasus : espérons que l'on n’aille pas jusque-là...
Pour les idées à la con, ce gouvernement reste très créatif.