Facebook, nouvel endroit où s’affrontent les problèmes d’éthique ?
Facebook, réseau social utilisé par des millions d’utilisateurs aura été dernièrement le théâtre d’un conflit entre un magasin de la Réunion et une potentielle voleuse. Peut-on ouvertement accuser quelqu’un d’un fait, en y joignant sa photo mentionnant l’« Alerte Voleuse » un peu à la façon d’un Western ?
C’est du moins la question qui s’est posée dernièrement, lorsque la page Facebook de la boutique de prêt à porter « Addict » a posté la photo d’une jeune femme soupçonnée de vols répétés.
De nombreux clients ont d’ailleurs manifestés leur étonnement sur la manière de procéder du magasin :
« Cliente de votre boutique, je suis choquée par votre message ! Je comprends complètement votre indignation, mais répondre au vol par la délation et la diffamation […] est tout aussi condamnable que le vol. »
« […] On pourrait reconnaître cette femme dans la rue très facilement. Et la lapider publiquement pendant qu’on y est ? »
Toutefois la boutique assume parfaitement cette diffusion en assurant que la jeune femme serait bel et bien coupable de tous ces vols :
« […] Elle ne craint aucune condamnation car les vols ne font jamais l’objet de condamnation effective (source directe de la police). Alors mesdames et messieurs, si vous êtes plus offusqué par une diffusion de portrait de voleuse avérée que par le vol en lui même et son impunité, c’est alors moi qui suis choquée »
Ouverte à tous, cette page Facebook, reçoit également des commentaires de clients soutenant cette initiative :
« […] un commerçant se défend pour préserver un business sans aucune aide »
Aux yeux de la loi, ce geste n’est pas toléré, il est en effet possible de photographier quelqu’un dans un lieu public, il est cependant interdit de diffuser cette même photo sur internet sans son accord.