17/11/2024

Les outils de la couche Transport et supérieure

I. Outils d’interrogation DNS

A ce niveau on peut facilement interroger un serveur de noms et obtenir des informations non seulement concernant le domaine ou l’hôte, mais aussi en diagnostiquant les problèmes de configuration du DNS grâce à la commande nslookup (Name System Lookup Up).

Par défaut, la commande nslookup interroge le nom configuré sur la machine. Mais, on peut également interroger un serveur de nom particulier en le préfixant par "-" lors de la requête d’interrogation:

# nslookup 192.6.23.4 –mydmn.org

IMPORTANT : basé sur le même principe, mais plus riche que la commande nslookup, on peut également utiliser dig, permettant d’interroger de façon avancée les serveurs de noms DNS.

ASTUCE : afin de forcer la recherche d’hôtes sur un ou plusieurs serveurs de noms, on peut renseigner le fichier /etc/resolv.conf avec les champs search et nameserver suivants :

# vi /etc/resolv.conf
search mydmn.org
nameserver mydmn1.org
nameserver mydmn2.org

On peut aussi utiliser la commande host afin d’interroger les serveurs de noms afin, notamment de détecter les dysfonctionnements sur une interface réseau : serveurs hors service ou ports désactivés.

ATTENTION : il ne faut surtout pas lancer ce genre de commande sur des hôtes ou des réseaux où l’on n’est pas administrateur. En effet, cela s’apparente à un hacking en bonne et due forme, car la commande lance une analyse de l’existant, au niveau des serveurs de noms afin de récupérer de l’information.

 

II. Outils d’interrogation du réseau

De même que la commande host interroge le serveur de noms, l’administrateur désireux d’interroger la proximité des équipements connectés sur un réseau, pourra utiliser l’outil nmap.

ATTENTION : même recommandation que pour la commande host, il ne s’agit pas de pirater ou de scruter un réseau dont on n’est pas maître car cela est passible de sanctions!

L’outil nmap est très complet, il peut à la fois visualiser l’ensemble des ports TCP ou UDP ouverts, pour l’ensemble d’un réseau ou simplement une plage d’adresses dédiées. Son énorme avantage, par rapport à d’autres outils c’est qu’il permet de synthétiser sous forme de rapport l’ensemble des ports ouverts au niveau d’un réseau ou d’une machine. En réalité, il s’agit d’un outil scannant les ports ouverts sur une machine distante.

Afin de scanner un équipement distant, il suffit d’exécuter la commande suivante en passant en paramètre l’adresse IP (ou le nom) de la machine concernée :

# nmap 192.168.0.1

Évidemment, ce que l’on peut faire pour un serveur peut aussi être fait pour l’ensemble d’un réseau :

# nmap 192.168.0.0/24

Cela aide énormément les administrateurs pour analyser et réduire les portes ouvertes de leurs machines, car ils peuvent ainsi connaître les services à protéger contre d’éventuelles attaques :

III. Outils d’interrogation des processus

Il existe une commande permettant de lister les fichiers ouverts et/ou les processus actifs, au niveau du système d’exploitation. Il s’agit de la commande lsof. Il existe plusieurs modes d’utilisation. On peut, par exemple ne s’intéresser qu’aux processus de type Internet via l’option -i :

# lsof –i

On peut aussi ne s’intéresser qu’à une machine particulière en fournissant l’adresse IP en paramètre, et éventuellement un port de service (dans l’exemple, le port SMTP 25):

# lsof –ni @192.168.2.1:25

Mais, ce qui est très intéressant dans cette commande, c’est que l’on peut aussi interroger le système et vérifier les processus ouverts sur un périphérique particulier :

# lsof /dev/sda1

On peut, à l’inverse souhaiter connaître tous les ports réseau ouverts par un processus passé en paramètre (dans l’exemple n° PID 1521):

# lsof –i –a –p 1521

En cumulant les foncions, on peut enfin connaître tous les fichiers ouverts par un ou plusieurs utilisateur(s) particulier(s) et/ou par un processus courant :

# lsof –p 1521 –u 500, phil

De nombreux autres outils existent également. Mais, déjà avec ceux mentionnés ici, on devrait largement se faire une idée précise de son environnement et être capable, le cas échéant d’analyser la cause du problème et de le corriger.

IV. Résumé du module

On a vu un certain nombre d’outils, mais surtout on a balayé les différentes couches, qui grâce à ces programmes peuvent être administrées de façon plus aisée. Cela permet aux administrateurs de se faire une idée plus précise de leur système quant aux équipements connectés et à leur adresse utilisée.

Couche ACCES RESEAU :

  • Outil arp
  • Outil tcpdump
  • Outil wireshark

Couche RESEAU :

  • Outil ping
  • Outil route
  • Outil traceroute
  • Outil netstat

Couches TRANSPORT/APPLICATION :

  • Outil nslookup
  • Outil nmap
  • Outil lsof
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Philippe PIERRE
A exercé de nombreuses années en tant qu'administrateur de base de données et comme administrateur Système Unix/Linux. Il a enseigné les réseaux au CNAM (Paris). Aujourd'hui, employé en tant qu'ingénieur infrastructure, au sein d'un laboratoire pharmaceutique et administrant un cluster de calculs HPC, il connaît parfaitement les environnements GNU/Linux dans le cadre d'une entreprise et des systèmes de haute disponibilité. Il aime partager son expérience.
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1 commentaire sur “Les outils de la couche Transport et supérieure

  • Merci pour cette base de réseau qui est très bien expliquée.

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