Cybersécurité : l’Australie interdit les produits Kaspersky sur ses systèmes gouvernementaux !
Le gouvernement australien a pris une décision radicale en interdisant l'utilisation des produits et services web de Kaspersky Lab sur ses systèmes et appareils. Voici ce qu'il faut savoir.
L'Australie a pris la décision de bannir l'utilisation des solutions Kaspersky sur les systèmes gouvernementaux. Cette décision a été motivée par des préoccupations liée à la cybersécurité, car Kaspersky pourrait représenter un risque important pour la sécurité du pays.
"Après avoir examiné l'analyse des menaces et des risques, j'ai déterminé que l'utilisation des produits et des services web de Kaspersky Lab, Inc. par les entités du gouvernement australien présente un risque inacceptable pour la sécurité du gouvernement, des réseaux et des données australiens, en raison des menaces d'ingérence étrangère, d'espionnage et de sabotage.". Ce sont les mots de Stephanie Foster, secrétaire du département des affaires intérieures.
Cette interdiction s'inscrit dans une tendance plus large et elle n'est pas sans rappeler les mesures prises par les États-Unis. En effet, les produits Kaspersky sont interdits sur les systèmes gouvernementaux depuis 2017. Puis, plus récemment, l'interdiction des produits Kaspersky a été étendue aux entreprises et consommateurs américains en septembre 2024. L'Australie semble emprunter le même chemin.
Quelles sont les conséquences pour Kaspersky ?
Les entités gouvernementales concernées doivent désormais agir pour se débarrasser des solutions Kaspersky. D'après le document officiel, plusieurs actions sont à entreprendre, d'ici le 1er avril 2025, pour toutes les entités du Commonwealth qui ne sont pas des sociétés.
- Identifier et supprimer toutes les instances des produits et services web de Kaspersky Lab.
- Empêcher toute installation future de ces produits.
- Rapporter leur conformité auprès du Département des Affaires intérieures.
Cela représente donc une part de marché en moins pour Kaspersky. Tout en sachant que le nettoyage doit être fait autant sur les serveurs, que les postes de travail, les smartphones ou encore les tablettes. La directive s'applique aux appareils mis à disposition par le gouvernement et aux appareils non gouvernementaux autorisés.
Une interdiction jugée politique par Kaspersky
Face à cette décision, Kaspersky n'est pas resté muet. L'éditeur russe rejette les accusations du gouvernement australien. Mai Al Akkad, responsable des communications d'entreprise chez Kaspersky, a déclaré : "Kaspersky estime que cette décision découle du climat géopolitique actuel et ne repose sur aucune évaluation technique des produits de l'entreprise, ce que nous avons continuellement défendu."
Kaspersky semble avoir été pris au dépourvu et n'a pas eu son mot à dire, à en croire Mai Al Akkad. "Le fait que la directive ait été publiée sans avertissement ni possibilité d'engagement pour répondre aux préoccupations du gouvernement australien met en évidence sa nature politique.", a-t-il précisé.
Finalement, cette nouvelle décision ne fait que renforcer la pression sur l'éditeur russe Kaspersky...
C’était évident.
Les australiens suivent comme des moutons les américains, et nous on devrait faire de même d’ici peu…
Ridicule