ALTARO Physical Server Backup : la sauvegarde de serveurs physiques
I. Présentation
En complément d'ALTARO VM Backup qui est une solution de sauvegarde pour les machines virtuelles sur environnement Hyper-V et VMware, l'éditeur ALTARO propose depuis quelques mois ALTARO Physical Server Backup. Cette solution, comme son nom l'indique, permet de sauvegarder un serveur physique.
Bien que la majorité des serveurs sont aujourd'hui virtualisés ou même directement hébergé dans le Cloud, il reste encore des cas où l'on utilise un serveur physique avec une application tierce en dur. Pour répondre à cette problématique, ALTARO propose ce nouvel outil, mais attention, il ne permet pas de restaurer l'état du système.
En fait, ALTARO Physical Server Backup, à ce jour, permet de :
- Sauvegarder un serveur physique et le restaurer en machine virtuelle
- Sauvegarder un disque d'un serveur physique et le restaurer au format VHDX (disque virtuel)
A la lecture de la première ligne ci-dessus, on se rend rapidement compte que cet outil peut s'avérer utile dans le cadre de scénarios P2V (Physical to Virtual). Autrement dit, pour convertir un serveur physique en tant que machine virtuelle, en phase de migration.
Dans sa roadmap, ALTARO indique vouloir intégrer les fonctionnalités de cet outil directement dans ALTARO VM Backup.
Dans sa version gratuite, l'outil dispose d'un support par le biais de la communauté ALTARO. Par contre, si vous optez pour la version payante en mode MSP seulement, vous avez le droit à quelques options en plus (notamment la gestion via CMC) ainsi que le support ALTARO habituel.
II. Compatibilité
Avec ALTARO Physical Server Backup, vous pouvez sauvegarder des serveurs qui exécutent les systèmes d'exploitation suivants : Windows Server 2008 R2, Windows Server 2012, Windows Server 2012 R2, Windows Server 2016 et Windows Server 2019.
Pour restaurer une sauvegarde, la liste est la même concernant les OS compatibles, à l'exception de Windows Server 2008 R2. En complément, le logiciel requiert la présence de .NET Framework 4.0/4.5 et 4.7.
Au sein de sa roadmap, ALTARO précise que la compatibilité avec les environnements VMware va arriver par la suite.
Note : les systèmes d'exploitation client, comme Windows 10, ne sont pas compatibles. La version gratuite d'Hyper-V, à savoir Hyper-V Server, ne l'est pas non plus.
Pour stocker vos sauvegardes, vous avez l'embarras du choix :
- Disque USB
- Disque eSATA
- Clés USB
- Serveur de fichiers / NAS : accessible via un chemin UNC (SMB v3)
- Disque interne
Passons maintenant à l'utilisation.
III. Installer et configurer ALTARO Physical Server Backup
La première étape consiste à télécharger le logiciel : veillez à indiquer des informations valides car vous recevrez votre licence gratuite directement dans l'e-mail. Voici le lien : ALTARO PSB
Ensuite, l'installation s'effectue très simplement... Par contre, petit bémol, il faut redémarrer le serveur à la fin de l'installation.
Contrairement à ALTARO VM Backup qui s'appuie sur un client lourd, cette solution se configure directement par l'intermédiaire d'une page web. Celle-ci est accessible en local sur le serveur à l'adresse suivante : http://localhost:35480. Pensez à autoriser le port 35480 si nécessaire.
Sur la page de connexion, vous devez indiquer des identifiants valides, correspondant à votre domaine.
Au premier démarrage, un avertissement s'affiche au sujet de la licence. Cliquez dessus, puis sur la page qui s'affiche cliquez sur "Set a License Key" afin de renseigner la clé de licence reçue par e-mail 😉
La configuration s'effectue en trois étapes : déclarer l'espace de stockage pour la sauvegarde et la planification, déclencher une sauvegarde, et suivre la progression de la sauvegarde dans le tableau de bord.
Cliquez sur l'étape n°1, comme ceci :
En fonction de ce que vous avez à votre disposition, indiquez les bonnes informations. Pour ma part, lors de ce test, j'ai utilisé un espace de stockage en local. Il est à noter que l'outil ne gère pas la sauvegarde hors site.
Ensuite, au niveau de la configuration de la sauvegarde, plusieurs possibilités sont offertes :
- Chiffrement des sauvegardes, ce qui est recommandé (Encrypt Backups of this server)
- Indiquez une clé de chiffrement robuste (Encryption key)
- Suppression automatique des anciennes sauvegardes (Automatically delete old backup versions)
- Indiquez au bout de combien de jours une sauvegarde doit être supprimée (Delete old backup versions after)
- Planification de la sauvegarde (Automatically run backups at scheduled times)
- Indiquez à quelle heure doit être sauvegardé le serveur, avec la possibilité d'indiquer plusieurs créneaux (Add additional times)
Une fois ces paramètres définis, pensez à valider. Sachez que par défaut, ALTARO va sauvegarder tous les volumes de votre serveur physique. Si vous souhaitez désactiver la sauvegarde pour certains volumes, accédez à la section "Protected Volumes" et passez "Backup all Volumes" sur "Off", pour cocher ensuite seulement les volumes à sauvegarder.
Si tout est prêt, ça peut être l'occasion de lancer votre première sauvegarde manuellement ! Il suffit de cliquer sur la gauche sur "Backups" puis sur le bouton "Take backup". Après, vous pouvez prendre un café le temps que la sauvegarde s'effectue...
Dans l'historique des opérations, on retrouve différentes informations : la date et l'heure de la sauvegarde, la taille de la sauvegarde ainsi que sa taille réelle après compression, le temps de sauvegarde, ainsi que le résultat de l'opération.
Si l'on s'intéresse à la restauration de la sauvegarde, on peut voir que cela reprend ce que je disais en introduction, à savoir : la restauration en tant que machine virtuelle, ainsi que la restauration d'un ou plusieurs volumes au format VHDX.
Si vous le souhaitez, la partie "Email notifications" vous permettra de configurer les notifications pour être alerté du résultat des opérations de sauvegarde.
Par l'intermédiaire de cette solution de sauvegarde gratuite, ALTARO offre un outil intéressant, notamment pour la restauration de données. Cependant, il est dommage de ne pas pouvoir capturer un état du système ou de pouvoir restaurer le serveur en lui-même, par exemple à l'aide d'un système de récupération via une clé bootable.